Souvenirs D'Un Garibaldien; (Campagne de 1870-71), Imit de L'Italien D'Apr?'s Achille Bizzoni (Avec Autorisation de L'Auteur)

Ce livre historique peut avoir de nombreuses fautes de frappe, le texte manquant, des images ou des index. Les acheteurs peuvent telecharger une copie gratuite scannee du livre original (sans fautes de frappe) de l'editeur. 1892. Non illustre. Extrait: ... chapitre iv. A l'entour, sur les routes fie Nuits, de Gevrey, de Dijon, etaient echelonnes nos francs-tireurs, passant les journees en marches, ou occupes a guetter les coureurs de l'ennemi. C'est alors que je fis connaissance avec ce corps qui devait rendre tant de services a l'armee. / / / // Toutes les classes de la societe y etaient representees, depuis le journalier jusqu'au millionnaire; savetiers et avocats, fermiers et professeurs, medecins, anciens militaires, artistes, garcons et gens maries, jeunes et vieux, tous etaient confondus dans une vie pleine d'entrain et de gaiete. Aussi, nous tous, officiers de Menotti, etions-nous tres contents d'etre envoyes pres d'eux; et quoique nous eussions parfois des ordres desagreables a apporter, nous fumes toujours accueillis avec une cordialite affectueuse. Gomment s'y prenaient-ils? je l'ignore. Toujours est-il que dans les plus miserables villages, ils avaient une bonne table et de l'excellent vin. On y portait des toasts bruyants; la chansonnette de Beranger succedait aux vers de Victor Hugo, puis les toasts recommencaient. Mais, au premier signal, les officiers disparaissaient, reunissaient leurs hommes, et la troupe, pleine d'entrain, partait gaiement. Vrais bohemes de l'armee, toujours en marche, insoucieux du lendemain, ils avaient un faible prononce pour les riches chateaux; mais le chateau se transformait-il en ecurie jonchee de fumier, ou en cabane denudee, ils ne s'en plaignaient pas. Leur premier fait d'armes fut la defense de Saint-Jean-...